Vancouver : Le gouvernement municipal propose de re-rédiger l'arrêté relatif à l’"Expression publique "

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Le 14 avril, la ville de Vancouver a proposé de re-rédiger l’arrêté relatif à l' "Expression publique", qui permettrait aux manifestants du Falun Gong de construire des structures à l’extérieur du consulat chinois. Les pratiquants de Falun Gong se sont battus pour leurs droits et ont obtenu du soutien de tous les milieux à Vancouver.

Protester le 9 avril devant le consulat chinois

La conférence de presse du 13 avril

La conference de presse du 13 avril

Jing Tian, pratiquant de Falun Gong s’exprime lors de la conférence de presse du 13 avril.


L'histoire du site de manifestation et l'action en justice

Le 20 août 2001, les pratiquants de Vancouver ont commencé leur manifestation pacifique 24h sur 24 devant le consulat chinois.

La manifestation a été accordée par autorisation orale jusqu'en 2006. En 2003, à la demande de la ville, les pratiquants ont eu une discussion à propos de réduire la taille des panneaux d’affichage. En novembre 2003, en réponse au courriel d’un citoyen, le gouvernement a clairement établi : "La manifestation des pratiquants de Falun Gong est légitime, nous n' entreprendrons aucune action. "

Le 11 août 2006, l’ancien maire Sam Sullivan, a déposé une demande auprès de la Cour suprême de Colombie Britannique, se basant sur les règlements de circulation de la ville, pour demander que le tribunal émette une injonction ordonnant aux pratiquants de retirer leurs panneaux de protestation et la petite cabane bleue sur Granville Street, qui étaient là depuis plus de cinq ans.

Les pratiquants ont fait appel de la décision du tribunal. Le 19 octobre 2010, la cour d’appel de Colombie Britannique a cassé l’arrêté de la ville qui interdisait aux pratiquants de Falun Gong de placer leurs panneaux de protestation et la cabane devant le consulat chinois à Vancouver, et considéré qu’il était anticonstitutionnel et en violation du droit de libre expression des pratiquants, garanti par la constitution canadienne. La cour d’appel a demandé que la ville de Vancouver révise l’arrêté municipal dans les six mois. La date limite était le 19 avril 2011.


La première révision est remise en question

Le 7 avril, le gouvernement municipal a proposé un nouvel arrêté qui empêchait les structures devant le consulat chinois. Selon les reportages des médias, le gouvernement municipal a consulté le consulat chinois avant que le nouvel arrêté soit proposé.

Le conseiller David Cadman était stupéfait. " Y a-t-il un autre de nos arrêtés auquel vous pensez pour lequel nous aurions dû consulter un gouvernement étranger—un gouvernement qui emprisonne un Prix Nobel, qui emprisonne un artiste qui expose au Tate ? Pourquoi devrions-nous les consulter au sujet de nos arrêtés ? a-t-il demandé.

Clive Ansley, un avocat représentant Falun Gong a déclaré que le fait que les ingénieurs municipaux aient consulté le consulat chinois était "honteux " et "indéfendable". Il a aussi affirmé qu’après avoir revu les restrictions de l’arrêté proposé, il était évident que le consulat "a obtenu à peu prés la totalité de ce qu'ils souhaitaient."

" Nous ne nous sommes pas battus pendant plus de cinq ans et la cour d’appel n’a pas pris cette décision de casser l’arrêté, pour que la ville puisse promulguer un nouvel arrêté résultant en une interdiction identique de la libre expression ", a-t-il dit lors d’une réunion du conseil. " La promulgation de l'arrêté sous sa forme actuelle garantit une autre action en justice au nom de mon client " a-t-il ajouté.


Les pratiquants de Falun Gong ont tenu une conférence de presse le 13 avril.

Le 13 avril, les pratiquants de Falun Gong ont organisé une conférence de presse devant l’Hôtel de Ville. Plusieurs pratiquants ont pris la parole. Ils ont dit que les manifestations devant le consulat chinois les avaient encouragés. Les pratiquants ont aussi simulé des méthodes de torture que le gouvernement chinois utilise sur les pratiquants en Chine. Liu Qikun, représentant de Allies of the Guard of Canadian Values, Tenzin Lhalungpa, président de l’Association tibétaine canadienne, Simma Holt, ancien membre du parlement canadien et Sadie Kuehn, président des Amis de Falun Gong, étaient présents lors de la conférence de presse. Un dizaine de médias locaux ont couvert l’histoire.
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Mme Sue Zhang, porte-parole de Falun Gong, a souligné que la cour d’appel avait déjà cassé l’arrêté qui interdisait aux pratiquants de Falun Gong de placer leurs panneaux de protestation et la cabane devant le consulat chinois à Vancouver, considérant qu’il était anticonstitutionnel et en violation des droits des pratiquants à la liberté d’expression, garantis par la constitution canadienne.

Mme Zhang a brièvement rappelé les faits et l’histoire de la persécution brutale de Falun Gong en Chine. Elle a mentionné que 35 citoyens de Vancouver avaient été persécutés en Chine pour avoir pratiqué Falun Gong. Les membres des familles de certains citoyens ont été emprisonnés en Chine. Elle a affirmé que le gouvernement municipal ne devrait pas réprimer les droits des pratiquants.

Jing Tian et Tang Feng, deux pratiquantes de Falun Gong, se sont exprimées lors de la conférence. Jiang Tian a été condamnée à 13 ans et gravement torturée en prison. Elle a été libérée plus tôt parce qu’elle était devenue très faible et était mourante. Tang Feng a été arrêtée plus de 10 fois et torturée dans les centres de détention. Vingt des amis de Tang Feng ont été torturés à mort parce qu’ils pratiquaient Falun Gong. Elles ont dit dans leurs discours que les manifestations devant le consulat chinois à Vancouver leur avaient procuré encouragement et espoir.

Li Qikun, représentant de Allies of the Guard of Canadian Values a déclaré qu’il est intolérable que le gouvernement de l’agglomération consulte un consulat étranger en révisant les arrêtés, en particulier lorsqu’il s’agit d’un pouvoir tyrannique qui a assassiné des millions de ses concitoyens. Il a demandé : "En Amérique, les gens peuvent protester contre le président devant la Maison Blanche. Pourquoi ne pouvons-nous pas protester contre le pouvoir tyrannique devant son consulat à Vancouver ?

Sadie Kuehn, présidente des Amis de Falun Gong a exprimé son soutien. Elle a déclaré que les pratiquants de Falun Gong sauvent des vies, et les autres organisations ont beaucoup appris d’eux. Elle a exprimé sa satisfaction pour les pratiquants de Falun Gong qui ont dédié leur vie à changer le monde de façon pacifique.

Simma Holt, ancienne députée canadienne, a aussi exprimé son soutien. Elle a loué les pratiquants de Falun Gong. Elle a déclaré que si en 1930, il y avait eu une telle organisation faisant appel pour les droits de l’homme, le génocide Nazi ne se serait pas produit. Elle a appelé le gouvernement de la ville à ne pas surestimer l’importance de l’économie. Elle a affirmé que l’Allemagne d’Hitler était riche aussi, mais avait apporté des désastres au monde.

Raymond Yee, représentant de l’Association Tibétaine canadienne a affirmé: " Si nous ne nous tenons pas devant le consulat chinois, nous aidons le mal, nous reconnaissons la persécution de Falun Gong. "


Le gouvernement de la ville a révisé l’arrêté.

Le nouvel arrêté autorise les structures devant le consulat chinois, supprime les frais d’enregistrement et le dépôt de $ 1000 (692 euros), mais accroit les amendes en cas de violation de la loi.

Dans la nouvelle version, il existe encore des limites, telle que la taille de la structure autorisée qui est réduite de moitié.

La nouvelle version sera débattue par le conseil municipal, le 19 avril

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